
C’est peu connu, mais les seins sont l’un des principaux organes de stockage de l’iode.
Cet oligo-élément ne se limite pas uniquement au fonctionnement de la thyroïde, comme on le pense souvent.
Pour avoir des seins en bonne santé, il est important d’avoir des réserves d’iode suffisantes, si ce n’est pas le cas, la thyroïde va ‘’pomper’’ l’iode stockée dans les seins, en somme la thyroïde et le tissu mammaire vont donc se concurrencer.
Et voilà comment il y a un risque de développer des pathologies de la thyroïde, mais également des seins.
Thyroïde et seins, liaisons dangereuses ou heureuses…?
De nombreuses études révèlent que :
Dans les cas de cancer du sein, la thyroïde est généralement plus grosse que celles des autres femmes[2], signe d’une carence en iode.
On constate également un taux d’iode bien plus bas[3] [4] , autre signe d’une déficience en iode.
A contrario, les femmes qui ont des problèmes de thyroïde, risquent statistiquement d’avoir plus de pathologies mammaires[5] [6]( cancer, mastopathie fibrokystique…).
Mais alors si une carence en iode peut avoir de telles conséquences, supplémenter les malades devrait être du bon sens, pourtant chose troublante, ce n’est pas fait.
L’iode est-il un anticancéreux oublié, négligé, détesté ?
Prenez des rates avec des tumeurs au sein, donnez-leur de l’iode par voie orale.
Que constatez-vous ? Eh bien, les tumeurs arrêtent de croître[7].
Le Dr Brownstein, grand spécialiste de l’iode, est catégorique :
« On ne peut pas provoquer le cancer du sein chez des rates qui ont suffisamment d’iode[8] ». Bien sûr, ce sont des animaux…
Mais si c’était transposable chez les femmes ?
Prenez ensuite des femmes avec des mastopathies fibrokystiques, une pathologie précancéreuse.
Badigeonnez les kystes avec une solution iodée ou donnez-leur de l’iode par voie orale.
Résultats : leurs kystes diminuent, voire disparaissent, et les douleurs aussi[9].
Comment expliquer ce mécanisme ?
L’iode a au moins 3 actions : hormonale, biochimique et génétique[10].
Non seulement l’iode protège le tissu des seins contre un excès d’oestrogènes.
Mais elle serait aussi capable de modifier l’expression de plusieurs gènes[11] et d’entraîner la mort des cellules cancéreuses.
Une bonne nouvelle quand on sait que trop d’oestrogènes est un facteur de risque du cancer du sein[12].
Une récente étude enfonce même le clou : avoir des taux d’iode et de sélénium élevés dans le sang réduit le risque de cancer du sein de 25 % [13] .
Le pire, c’est que ce lien entre une carence en iode et le cancer du sein est décrit depuis 1896 !
Il suffit de regarder les pays où la population est carencée en iode, avec les taux de cancer du sein :
Japon >> consommation d’iode très élevée >> cancer du sein : 16 pour 100 000 femmes [14].
États-Unis, France >> consommation d’iode faible >> cancer du sein : 110 cas pour 100 000 = soit 7 fois plus élevé !
Voilà comment une question toute simple prend une tournure très troublante, aviez-vous déjà entendu parler de l’iode comme potentiel protecteur du cancer du sein ? Pourquoi ?
Peut-être en raison de la mauvaise presse faite à l’iode en supplémentation, en lien avec une étude très ancienne qui était totalement biaisée. La vidéo du Dr Reliquet ci-dessous évoque ce sujet.
Une « ignorance considérable[15] » selon ce chercheur japonais, qui nuit à des millions de Françaises.
Et encore, nous parlons ici que du cancer du sein, mais l’iode pourrait aussi protéger contre :
Les autres cancers hormono-dépendants, comme des ovaires, de l’utérus ou de la thyroïde…
Le cancer de la prostate (-30 % chez les personnes avec un bon taux d’iode [16]) ;
Le cancer de l’estomac notamment en inhibant Helicobacter pylori[17], et potentiellement, contre le mélanome ou encore le glioblastome…
Bien que les données scientifiques soient nombreuses sur le rôle potentiel de l’iode sur la santé et la prévention des cancers du sein, son utilisation paraît encore une possibilité bien délaissée…
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, vidéo du Dr Vinvent Reliquet au sujet de son livre » Les pouvoirs de l’iode » https://youtu.be/5j28m-ehCt4?si=DYiVCxf7EbU0oTVn
Source: cet article est un résumé de l’article de https://www.sante-corps-esprit.com/javais-limpression-de-mourir-liode-ma-surement-sauve-la-vie/
Les études :
[1] : D. Brownstein, Natural Way to Health, vol. 7, no 3, 2014.
[2] : P. Smyth, D. Smith, J. Murray, A direct relationship between thyroid enlargement and breast cancer, National Library of Medicine, mars 1996
[3] [4] : Mateusz Winder, Zofia Kosztyla, A. Boral, P. Kocela, J. Chudek, The impact of Iodine Disorders on Health and Cancer, National Library of Medicine, mai 2022
[5] [6] : B.A. Eskin, « Different tissue responses for iodine and iodide in rat thyroid and mammary glands », Biological Trace Element Research, 1995.
[7] : H. Funahashi, T. Imai, Y. Tanaka, Suppressive effect of iodine on DMBA-induced breast tumor growth in the rat, National Library of Medicine, mars 1996.
[8] : D. Brownstein, Natural Way to Health, vol. 7, no 3, 2014.
[9] : Jack H. Kessler, The effect of supra physiologic levels of iodine on patients with cyclic mastalgia, National Library of Medicine, juillet 2004.
[10] : Lynn Farrow, La Crise de l’iode, p.235
[11] : D. Brownstein, Natural Way to Health, vol. 7, no 3, 2014.
[12] : Facteurs de risque du cancer du sein, Société canadienne du cancer.
[13] : J. Manger, M. Sandsveden, S. Borgquist, Serum Iodine and Breast Cancer Risk, AACR Journals, juillet 2020.
[14] : Epidémiologie, InfoCancer, septembre 2023
[15] : Keisuke S. Iwamoto, The Mechanistic Role of Iodine in Breast Carcinogenesis, octobre 2005.
[16] : S.A. Hoption Cann, Z. Qiu, C. van Nett, « Une étude prospective du statut en iode, de la fonction thyroïdienne et du risque de cancer de la prostate : suivi de la première enquête nationale sur la santé et la nutrition », Nutrition and Cancer, 2007.
[17] : F. Ma, et al., « Inhibition de l’activité de la toxine de vacuolisation de Helicobacter pylori par l’iode, le nitrite et la potentialisation par le chlorure de sodium, la stérigmatocystine et le fluorure », Toxicology In Vitro, 2002.
[18] : Dr Vincent Reliquet, Les pouvoirs de l’iode, mars 2024.