Vitamine D et cancer

Xavier Bazin, journaliste scientifique reconnu, estime dans un article récent, qu’au vu des études disponibles aujourd’hui, nous pourrions diminuer par 2 le nombre de cancers, si l’on veillait à ce que tout le monde atteigne les niveaux de vitamine D suffissants.

Je vous propose un petit résumé de son article ici, vous aurez au bas, tous les liens pour les plus curieux.

Vitamine D en 2 mots

Un petit rappel s’impose, la vitamine D peut être apportée de 2 façons, une faible part provient de certains aliments, mais la plus grande partie est synthétisée en s’exposant au soleil. Les principaux aliments riches en vitamnes D sont l’huile de foie de morue, l’espadon, le hareng, truite, sardines, saumon, maquereau, thon, oeufs …

La vitamine D recouvre 2 composés, l’ergocalciférol (D2) issu du végétal et le cholécalciférol (D3) issu des produits animaux et surtout synthétisé par l’organisme lorsque la peau est exposée au soleil. La forme D3 est la forme la plus active, que nous devons privilégier, c’est celle qui va permettre d’augmenter les niveaux de vitamine D active dans le sang, cette dernière est celle qui est recherchée lors les bilans sanguins, appelée aussi 25-hydroxyvitamine D.

Vitamine D par le soleil

Le soleil crée de la lumière, plus précisément des rayons UV-B, ce sont eux qui nous intéressent ici, ces rayons vont permettre à l’organisme de synthétiser de manière naturelle la vitamine D par la peau. Les cellules profondes de l’épiderme vont synthétiser la vitamine D3 à partir du cholestérol sous l’action du rayonnement des UV-B pour ensuite aboutir à la vitamine D disponible par l’intermédiaire du foie.

En France, les rayons UV-B permettant la synthèse de vitamine D sont présents que pendant 5 à 6 mois de l’année, soit d’avril à septembre. Lorsque le soleil est là, une vingtaine de minutes en exposant 20 à 30 % de la surface du corps permet de synthétiser suffisamment de vitamine D.

A titre d’exemple, si vous vous exposez au soleil en maillot de bain durant l’été pendant 1 heure, votre organisme sera capable de synthétiser une quantité de vitamine D d’environ 10 000 à 20 000 UI (unité international). Les spécialistes de la vitamine D considèrent que nos besoins se situent entre 2000 et 4000 UI au quotidien, bien au delà des recommandations officielles jugées beaucoup trop basses selon eux.

Les quantités de vitamine D produites par l’organisme vont varier d’un individu à l’autre, selon divers facteurs. En effet, les personnes au teint pâle vont synthétiser plus rapidement et facilement la vitamine D. A l’inverse, les personnes de peau noire ou au teint mat vont naturellement fabriquer moins de vitamine D, car la mélanine crée un filtre face aux rayons UV-B. 

Vitamine D anticancer ?

Les effets de la vitamine D sont révélés dans les années 80 par 2 frères épidémiologistes Franck et Cédric Garland. Ils ont mis en évidence le rôle bénéfique du soleil sur les taux de vitamine D et leur impacte sur la santé humaine.

Sans rentrer dans les détails des études ( en liens ci-dessous), ces derniers ont pu montrer une augmentation importante des cancers du colon, du sein dans les régions les moins ensoleillées de la planète et une augmentation des mélanomes chez les marins de l’armée américaine qui sont les moins exposés au soleil, particulièrement les sous mariniers. Cette dernière a fait grand bruit dans le monde entier, car il était admis jusque là que que le soleil était le principal responsable des mélanomes. C’est en fait un peu plus compliqué, ici encore l’adage « ni trop ni trop peu » prend tout son sens.

Ces études montrent donc bien un lien entre les niveaux d’exposition au soleil et la recrudescence des cancers, c’était une piste intéressante mais cela ne suffisait pas à conclure sur le rôle direct de la vitamine D sur les cancers.

Les frères Garland ne se sont donc pas arrêtés là, ils on voulu connaitre le taux de survie chez 4000 femmes atteintes d’un cancer du sein en fonction de leur niveau de vitamine D… Bingo !

Celles qui avaient les taux les plus élevés, supérieurs à 30 ng/ml mourraient 2 fois moins que celles qui avaient des taux inférieurs à 17 ng/ml.

D’autant plus spectaculaire que ce taux de 30 ng reste assez bas.

Les spécialistes indépendants recommandent un taux minimal de 40 ng/mL, et si possible supérieur à 50 ng/mL.

Cette dernière étude montre l’intérêt d’avoir des taux de vitamne D élevés lors d’un cancer, très bien, mais quand est-il des taux élevés en prévention du cancer ?

Les frères Garland entre autres, ont permis également de mettre au jour une étude majeure, sur le rôle préventif de la vitamine D.

Une étude sur 5000 femmes a montré que celles qui avait un taux de vitamine D élevé, supérieur à 60 ng/ml avaient 80 % de risques en moins d’avoir un cancer que celles dont le taux était inférieur à 20 ng/ml.

Regardez la courbe noire indiquant la fréquence des cancers du sein qui ne fait que diminuer à mesure que le taux de vitamine D dans le sang augmente.

Nombre d’études semblent montrer que tous les cancers sont concernés, cancer du poumon, vessie, colo-rectale, pancréas

En résumé Les données actuelles indiquent qu’un bon taux de vitamine D, diminue les risques de développer un cancer et augmente les chances de survie lors du cancer.

Comme le résume Cédric Garland, « des périodes brèves, mais régulières, d’exposition au soleil ont un effet protecteur, tandis que trop ou trop peu d’exposition augmente les risques de cancer de la peau »

Donc, il faut bien sûr éviter les coups de soleil… mais il est important de s’exposer au soleil raisonnablement et régulièrement.

Outre le soleil, un bon moyen de s’assurer un bon taux de vitamine D, notamment l’hiver est de se supplémenter. Nous trouvons de nombreux Laboratoires proposant de la vitamine D sous forme de gouttes ou spray. Le Professeur Sabatier (lien vidéo ci-dessous) directeur de recherches au CNRS spécialiste de la vitamine D nous indique les recommandations sur les quantités de vitamines D à prendre, de 2000 à 4000 UI jour, parfois plus dans certaines situations, notamment lié au COVID. Au sujet de la vitamine D, Jean Marc Sabatier préfère parler d’une prohormone qui constitue une base fondamentale dans la santé humaine compte tenu de ses actions multiples dans l’organisme.

La vitamine D a également montré son action en prévention du covid infectieux et vaccinal par un processus bien décrit par Jean Marc Sabatier sur le rôle de régulation de la vitamine D sur le système SRA (système rénine-angiotensine) système d’importance capitale notamment dans les cancers.

Jean Marc Sabatier sur la vitamine D, dosages recommandés et effets Covid: https://crowdbunker.com/v/cRSmaUwH

Voir l’article complet de Xavier Bazin et toutes les études en liens: https://www.xavier-bazin.fr/moitie-moins-de-cancer-juste-avec-cette-vitamine/