Obésité et micronutriments

Le bon rapport oméga 6/oméga 3

En 40 ans en France, la part des oméga 6 a augmenté de 250 % et celle des oméga 3 a diminué de 40 %. Rappelons que ce sont des acides gras essentiels que l’organisme ne peut pas synthétiser, ils doivent provenir de l’alimentation.

Or un déséquilibre dans l’apport de ces acides gras, notamment un surplus d’oméga 6, entraine une diminution de l’absorption des oméga 3. Le rapport idéal oméga 6 / oméga 3 devrait être inférieur à 5 / 1. Mais ce rapport avec l’alimentation industrielle d’aujourd’hui se situe autour des 15 à 20 pour 1 avec aux Etats-Unis des niveaux jusqu’à 40 / 1.

Le professeur Philippe Guesnet de l’INRA déclare : « les enfants qui sont nés dans les années 1950 et qui ont eu le lait maternel ont bénéficié de 3 fois moins d’oméga 6 que ceux d’aujourd’hui ». Les oméga 6 favorisent l’inflammation et le stockage de graisses, alors que les oméga 3 calment l’inflammation et limitent la fabrication des cellules graisseuses.

Le chercheur Gérard Ailhaud a suivi avec son équipe 4 générations de souris nourries avec un rapport oméga 6 / oméga 3 identique au nôtre. Les petits ont été nourris au lait de leurs mères dont la composition reflétait le déséquilibre de l’alimentation maternelle. Après leur sevrage, ils ont bénéficié de l’alimentation de leurs parents, toujours volontairement déséquilibrée en oméga et ainsi de suite sur 4 générations. Non seulement les souris avaient grossi, mais la masse graisseuse a augmenté après chaque génération, avec les troubles métaboliques associés à l’obésité.

La diminution des oméga 6 dans notre alimentation passe en premier lieu par une diminution franche des aliments transformés industriellement. Afin de rééquilibrer le rapport, il est aussi possible de relever la part des oméga 3 en privilégiant par exemple la consommation d’huile d’olive et de colza (première pression à froid)  biologiques, des petits poissons gras (sardines, saumon, maquereau…) mais aussi en consommant des produits issus de la filière bleu-blanc-cœur dont les  animaux sont nourris au graines de lin (particulièrement riche en oméga 3 ).

=> Sport & viehors série n° 34, chap 1, les aliments sonnent creux.                                                                                       17/10/2011


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